Samedi 21 novembre

Réveil de bonne heure pour Sandra car elle avait un traitement shipibo ! Moi je suis restée au lit !! Apparemment l’attente fut longue : 1h30 de retard, c’est environ ce qu’il faut compter avec eux. Selmira nous a expliqué que c’est comme ça qu’il vivait ! Ce n’est pas pour nous rassurer, surtout que dimanche que nous avions un avion à prendre et à l’heure c’est mieux.


Je me suis donc levée alors qu’ils partaient juste. J’ai petit-déjeuné, attendu et un chauffeur est venu pour m’amener auprès de Sandra, chez Selmira pour un nouveau petit-déjeuner (organisation quand tu nous tiens). Ensuite, petit tour en ville (comme si on ne la connaissait pas), courses, …



Et comme Ruben n’était pas là et que Selmira ne pouvait pas conduire la moto nous avons dû prendre un taxi. Heureusement que la vie n’est pas chère là-bas : comptez 3,50 soles pour un repas (moins de 1€), 20 soles pour un hamac (environ 4€), 10 soles (environ 2€) par personne pour un taxi entre Panaillo et Yarinacocha soit 2h de route !


Après le repas chez la mère de Selmira, retour à l’auberge pour nous reposer.



Selmira nous a dit qu’elle reviendrait vers 17h – 17h30 pour aller faire un tour, alors nous nous avons attendu, travaillant, dormant, … jusqu’à ce moment fatidique où Sandra vit la chose ! Au dessus de la porte de la salle de bain se tenait une masse noire avec des pattes vers l’avant, le reste de se voyait pas bien. Pour Sandra, pas de doute nous étions en présence d’une araignée, peut-être même une tarentule, et avec ce que nous avait dit Ruben, nous n’étions pas tranquille. Je n’étais pas convaincu qu’il s’agissait d’une araignée. La forme était bizarre, rien ne bougeait, mais nous avons pris nos précautions. Jugez vous-même :



Nous avons donc fini l’après-midi dehors à faire une bataille navale et des pendus. Ce n’était pas bien glorieux. 17h30 passa, la nuit tombait et personne ne venait mais l’araignée elle était toujours là ! Moment de panique pour Sandra : qu’allions nous faire, où dormir ? Il faudra se relayer pour dormir afin de surveiller que l’araignée restait tranquille ! Et avec les bruits de la nuit qui tombaient et les moustiques qui rappliquaient, rien n’allait plus ! 18h15, n’y tenant plus Sandra appelle Selmira, mais nous nous n’avions que le numéro de la maison et personne ne répondait ! On laisse un message (en espagnol bien sûr) : « s’il vous plaît, que quelqu’un vienne. Nous attendons dehors depuis cet après-midi à cause d’une araignée noire énorme, il commence à faire nuit et nous sommes seules dehors ! » C’est en gros ce que nous avons dit ! Jamais on ne nous rappelait, personne ne venait, la nuit s’épaississait, et l’inquiétude s’amplifiait ! C’est alors que nous avons entendu le bruit familier du moto-taxi, que la lumière des phares se rapprochait et enfin la voiture était là, mais sans Selmira (1h de retard, c’est bien la moyenne). Notre chauffeur seul était venu, il devait avoir 14 ans. Nous lui avons alors montré l’araignée, il s’est approché, nous ne voulions pas trop mais il fallait savoir ! Et là surprise, … Il s’agissait … de cables !! Et oui, tout ça pour des cables !


Plus sereines, nous nous sommes préparées. Direction le traitement Shipibo, retour de Ruben et puis courses pour pouvoir aller manger chez la mère de Selmira. Encore une fois, Selmira nous a demandé de l’argent pour acheter de quoi manger (heureusement que nous devions rien payer à ce niveau-là), ce n’était censé être qu’un prêt mais ils ont une drôle de conception du prêt (le remboursement ne fait pas parti du vocabulaire alors que le partage si, mais apparemment dans un sens pour elle) ! Ce sont des gens très opportunistes, on ne peut pas leur en vouloir, la vie les incite à faire ça, mais là je trouve que ça la fout mal pour une association censée accueillir des touristes. Ils ont encore du travail de ce côté-là ! Nous devions aller danser mais nous étions tous si fatigués que nous sommes rentrés directement à l’auberge : une douche et dodo. Il faisait plus frais et du coup la nuit fut douce et nous avons pu mieux dormir.


Mathilde



Je vais un peu mieux, bien que le ventre soit toujours sensible. La grand-mère Matilde m’a conseillé de prendre du Paracétamol, alors je m’y applique. Ce matin elle m’a aussi fait une sudation des jambes pour essayer de guérir mon genou. C’était intéressant et pas désagréable, mais le traitement doit durer au moins un mois, ça va être difficile…


Selmira voulait nous amener visiter et dormir dans une autre communauté shipiba, située à 1h30 en moti-taxi, mais emprunter les routes chaotiques est bien trop dur pour mon estomac. Et comme le voyage est loin d’être terminé, elle préfère que je me remette d’aplomb. D’autant que je remange peu à peu des solides, du pain et du riz, mais c’est encore un peu juste.


Nous avons rencontré Maurer, le frère de Selmira qui guide habituellement les touristes. C’est un jeune homme très sympa qui a étudié le tourisme et voudrait s’installer en France. Il nous a dit que l’anthropologue français Jacques Tournon vient régulièrement à Pucallpa et à Panaillo pour étudier les shipibos, et qu’il est là justement en ce moment. Il nous a prêté un de ces livres, je m’en vais justement y jeter un coup d’œil.


Oh, et il a plu trois gouttes aujourd’hui ! C’est très peu, mais c’est toujours ça…


Finalement nous sommes allées à l’hôtel où descend Jacques Tournon, dans l’espoir de lui parler, mais il était reparti pour la France trois jours plus tôt. Tant pis, ce n’est que partie remise. En tout cas, ça nous a valu une –énième- balade en moto-taxi de nuit dans Pucallpa, avec en prime DEUX bébés pour le prix d’un, les DEUX, tour à tour, étant passé dans les bras maternels et protecteurs d’une Mathilde qui n’en croyait elle-même pas ses yeux. L’enfant shipibo a ça de bien qu’il s’articule bien et s’adapte au terrain, et se prête avec facilité.



Sandra

Commentaires

  1. j'adore le coup de l'araignée Vous n'avez pas fini d'en entendre parler !! je vous pas bien ce qu'elle a sur la tête ta copine Snadra ?? une bouillote verte ??? (hi hi hi)

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