Mathilde, Sandra, Paloma & Gaucho

Encore une journée qui aura fait deux heureuses... dont une particulièrement étant donné le temps depuis lequel elle se rêvait cette sortie!

Comme Mathilde l'annonçait hier, nous avions réservé pour ce matin une balade de 3h à cheval dans les environs de Paraty. Le temps était plus clément qu'hier, à savoir des nuages mais pas de pluie. Un chauffeur nous a amené au haras où nous attendait le guide et les montures scellées. Ils ont attribué le mâle Gaucho à Mathilde alors qu'on m'a présenté Paloma, un jument gravide. 

On ne perd pas de temps en vaines paroles et nous voilà chevauchant à un rythme tout tranquille. D'abord sur les petites routes où les villageois nous saluent gentiment. Ensuite nous passons un torrent pour faire une pause où la baignade est possible mais un peu frisquette. 

 

Torrent avec petites cascades

La balade est également ponctuée par d'autres passages aquatiques, une percée à travers les sentiers de la verdoyante forêt atlantique, une arrivée en surplomb de la baie de Paraty, un arrêt stratégique spécial arsouilles ainsi qu'un petit bout de pantanal (zone de plaine humide). 

 

Sentier dans la forêt

 

 Passage de rivière

 

Cherchez Charlie! Enfin, Mathilde... (si si, elle est bien sur la photo)

 

Arrivée en surplomb de Paraty

Distillerie de cachaça (alcool de canne à sucre) où notre guide nous fait mâchouiller des morceaux de canne avant de nous faire déguster le produit fini : 3 sortes différentes de cachaça parfumées et de la cachaça pure qui déchire!

 La plaine humide

J'avoue avoir été un peu crispée au début, non habituée aux chevaux et craignant les réactions de ma monture comme celles de mon genou. Finalement tout a été pour le mieux et les petites appréhensions ont été minimisées par l'attitude très prudente de la jument-future-maman. Au bout d'un certain temps mes jambes ont même fini par adopter la position "naturelle" du cavalier, laissant à mes mains bien plus de libertés. Certes c'était un peu douloureux et mon champs de manoeuvre "cuissier" limité... Mais les sensations étaient bien là et c'est de loin l'essentiel !

 

Qui a dit "bonheur" ??!

Cette balade me laissera un magnifique souvenir, tant au niveau des paysages que de l'expérience personnelle et des gens. Les brésiliens n'en finissent pas de m'épater pour leur gentillesse, leurs sourires et leur politesse. En faisant la queue tout à l'heure au supermarché un client nous a spontanément fait passer devant tout le monde en nous indiquant le panneau où il était mentionné que les personnes déficientes physiques étaient prioritaires. A l'extérieur, je m'apprêtais à lever un plot amovible pour que Gilbert ait la place de passer quand une dame me l'a pris des mains pour s'en charger à ma place. Inconcevable en France! Et le tout avec bonne humeur et naturel. Franchement je m'en voudrais de faire des infidélités à mon cher Pérou, mais le Brésil a pour l'instant grignoté une place particulière dans mon coeur pour de multiples raisons (moins de bruits urbains, amabilité et décontraction des gens, beautés naturelles...). 

Après une promenade dans les rues de Paraty dans l'après-midi, je suis allée faire ma petite récolte de graines dans le jardin de notre pousada. Au bord de la lagune les sensations de la Guyane me revenaient. Par bien des aspects cette mata atlantica (forêt atlantique humide caractéristique de la côte sud du Brésil) me rappelle l'atmosphère de l'Amazonie péruvienne et du littoral guyanais. Un gros poisson blanc a sauté hors de l'eau juste le temps de voir une tâche retomber dans la lagune en de larges cercles concentriques. Les chants des oiseaux, les sons de la nature, l'ambiance anime et apaise à la fois. Et sans la chaleur (qui a déserté Paraty pendant notre séjour) cette expérience prend une saveur nouvelle. 

Demain sera une toute autre histoire. 6h de bus nous attendent pour rejoindre Sao Paulo. Grande ville que personne ne semble recommander, j'espère néanmoins qu'elle nous montrera un visage avenant. En attendant, quelques vues supplémentaires de Paraty :

 Vue depuis le port

 Les façades des maisons coloniales

L'entrée de marée pour canaliser les lieux de débordement

 Changement de plume :

Ce matin nouveau petit déjeuner royal : fruits, plusieurs variétés de pain, fromage, jus de fruit et autres mets. Il fallait bien se nourrir pour partir à l’assaut du Pantanal sur nos montures.

Après ce copieux petit déjeuner nous nous sommes équipées pour l’équitation. J’ai revêtu mon éternel short et mes sandales de marche mais j’ai rajouté des chaussettes (je sais c’est du plus grand style mais remarquez que sur les photos vous n’y voyez que du feu !! Ca fait illusion.). Merci AirFrance et le surclassement sans quoi je n’aurais pas eu cette magnifique paire de chaussettes en laine marron !! C’est bien le seul accessoire chaud que j’ai porté pour le moment.

Après toute une nuit à y penser, l’heure était enfin venue ! Massio, notre guide était adorable. Il nous a présenté nos camarades Paloma et Gaucho puis nous avons pris la route. Mon Gaucho était assez vif et j’ai pu m’amuser à le faire trotter de temps en temps. Nous avons même joué avec Paloma, en la doublant et en narguant Sandra ! C’était vraiment très agréable de retrouver les sensations du cheval. J’y aurais bien passé toute une journée avec petit pique-nique dans la Mata. Mais bon, c’est déjà ça !

Mes passages préférées ont été les traversées de lagunes : la sensation à cheval est génial, mais aussi la traversée d’un hameau dans lequel nous avons pu observé la vie des gens. L’observation depuis le cheval donne une toute autre perspective qui n’est pas pour me déplaire. 

Maison du hameau traversé

Dépanneur de cabine téléphonique

Il y eu un petit moment de querelles de mâles à cause de Paloma. Et oui Gaucho et le cheval de Massio se sont disputés la place à côté de Paloma, c’est pour ça que Gaucho zigzaguait pendant un petit moment, alors que Paloma marchait tranquillement devant. Pour une fois d’ailleurs qu’elle voulait bien avancer !!

Les paysages étaient extraordinaires et variés du tout au tout en peu de temps. Nous nous sommes crues un moment en plein cœur de l’Amazonie, puis après nous aurions pu être en Pays-Basque, puis sont venus les zones du Pantanal pareilles aux Barthes landaises. Cela pourrait faire illusion si les espèces végétales n’étaient pas malgré tout bien différentes. Les plantes grasses sont vraiment énormes et leurs fleurs possèdent des couleurs éclatantes et très variées. Ah la nature !!

Bref que du bonheur pendant ces 2h30 de cheval qui se sont finies par une dégustation de Cachaça artisanale et de canne à sucre. La canne à sucre est excellente, dommage qu’on en ait pas chez nous ! Par contre nous aurons de la Cachaça en réserve, goût banane pour moi. Et oui nous n’avons pas résisté !

Après un rapide retour à la pousada pour se reposer et se changer, nous repartons pour un dernier tour en ville avec un premier arrêt à la poste (spéciale dédicace).

Bureau de poste de Paraty (ECT : Correos et Telegrafos)

Boîtes postales ?

 

La ville de Paraty était plus animée aujourd’hui (pas de pluie) mais restée malgré tout tranquille. On a l’impression que le temps s’y est arrêté et l’on pourrait presque voir les habitants coloniaux déambuler dans les rues, à pied, en carrioles … Mais l’été ce doit être l’horreur pour circuler : trop de touristes.

Merci encore à AirFrance car faute de cuillère pour manger mes sardines et pois chiche de ce soir, j'ai détourner le chausse-pied !

Nouveau type de cuiller : le chausse pied AirFrance

Je vais vraiment regretter de quitter ce lieu magique, plein d’histoires et d’Histoire, de nature, de gentillesse … Mais il reste temps à voir et à faire … Nous reviendrons bien un jour …

Ate mais !

P.S. : interruption du blog jusqu’au 5 septembre faute d’accès internet jusque là.