Route et pluie, again & again...

Ah la la, heureusement que nos haltes régulières au Mercure nous donnent un confort bien appréciable. Parce qu'être presque constamment en déplacement par temps de pluie, c'est franchement pénible.

Ce matin nous avons quitté notre douillet hôtel après notre tambouille de la veille et le grand lessivage. 

Notre gargantuesque repas équilibré. Plein de bonnes choses!
Chocolat chaud à se damner et sa guirlande de miel... On s'en est refait ce matin pour prendre des forces après un énième réveil à 6h
Mathilde pendue au sèche-linge

Session étalage après séchage
Le dernier trajet en bus de ce voyage n'aura pas été un des plus agréables pour moi. A cause du froid et de la pluie battante les vitres laissaient passer un air froid qui a obligé tout le monde à tirer les rideaux. Du coup sans horizon à portée de vue, le mal des transports a fait surface... Heureusement ma perte de voix prête à rigolades et Mathilde et moi devenons spécialistes de la transmission de pensée. 

Arrivées à Florianopolis nous avons été tentées d'annuler notre réservation d'hôtel pour en choisir un plus près du centre et du secteur universitaire. L'auberge de jeunesse que nous avions réservé par internet est de l'autre côté de l'île et les distances en bus nous semblaient soudain un peu éloignées. D'autant que la petite jeune femme de l'office de tourisme du terminal de bus (qui par miracle parlait anglais!) semblait dire que l'accès à pied à l'auberge était compliqué avec le fauteuil roulant. Après maintes discussions et délibérations, avec en prime une longue suite d'options énoncées par un rabatteur touristique et des explications téléphoniques avec le personnel de l'auberge pour les détails de l'annulation, nous avons fini excédées par décider d'honorer notre réservation au moins pour les 2 nuits qui nous auraient de toute façon été facturées. 

Nous voilà donc parties en taxi vers Barra da Lagoa, une charmante bourgade qui doit être franchement ravissante sous le soleil.

Barra da Lagoa
 Sauf que là, sous les nuages épais et la pluie, ça n'a rien du paradis pour surfeurs et plagistes vendu par les guides (bon ok les surfeurs sont là et quelques vagues aussi, m'enfin ça n'a rien de très engageant quand on se promène avec chaussures et pantalons trempés).

Notre expérience de la plage brésilienne s'est souvent résumée à ça...
L'auberge est très bien située mais clairement peu adaptée à un climat non clément. L'accès est en pente, l'établissement lui-même est à cheval sur la colline et notre chambre double est en fait une salle au milieu du dortoir avec lequel nous partageons un pack exemplaire unique toilette/lavabo/douche. L'air s'infiltre par la fenêtre de la chambre (comme souvent même dans les grands hôtels) et une seule petite couverture doit nous réchauffer pour la nuit (j'ai quand même pu en récupérer une supplémentaire car tous les lits ne sont pas occupés). Clairement ça ne restera pas une expérience mémorable, en grande partie à cause du temps pourri qui n'aide pas à garder la santé.

Grâce à la cuisine "équipée" communautaire de l'auberge nous referons une ratatouille ce soir, mais pour ne pas nous laisser abattre d'abord c'est vodka citron (enfin, un avatar gazéifié qui ne monte même pas à la tête, quelle misère). Et puis surtout nous peaufinons notre plan B, celui qui est devenu un mauvais réflexe : regarder l'offre Accor et les avantages éventuels que je peux avoir à Florianopolis. Ca s'avère une nouvelle fois payant et le dilemme du soir est de choisir entre les 2 hôtels qui nous tendent les bras pour les 2 prochaines nuits. Parce que la pluie n'a pas prévu de s'arrêter et que crotte c'est les vacances! Et qu'on le vaut bien pour être en forme pour les conférences!

[quelques heures après...]

Ca y est nous avons fait notre petite popote à la cuisine, bien mieux équipée que le Mercure en terme de poêle et aux ustensiles. On a également discuté avec 2 allemandes qui sont elles aussi venues assister au colloque de préhistoire, et visiblement la manifestation est à l'image de son site internet : un bordel! La majorité des intervenants ne se présente pas aux sessions, ce qui donne lieu à un grand flou artistique en ce qui concerne le soi-disant programme officiel. Autant dire que les entendre nous a mis un peu le moral dans les chaussettes. On attendait beaucoup de ces rencontres sur des thèmes de recherche passionnants et apparemment pour diverses raisons (linguistique, désistement etc) nous n'obtiendrons pas ce que nous cherchions.

Bon je me répète mais vivement qu'on migre parce ma gorge est en train de se transformer en laboratoire géant pour microbes affamés et mon filet de voix adopte la tonalité "Rambo" caractéristique des prémices d'une crise laryngée sévère. Comme on disait tout à l'heure, rien dans ce voyage au Brésil ne s'est fait facilement : ni la préparation qui nous a demandé beaucoup de réflexion, ni dans l'exécution (le beau temps nous fuit dès que nous arrivons, le temps passé sur les routes...). De quoi faire des souvenirs encore une fois impérissables d'expériences qui pour l'instant ne sont pas de tout repos... Dommage, en règle générale j'aime bien les ambiances d'auberge de jeunesse qui ont un vrai air de vacances et de laisser aller, et surtout qui permettent de rencontrer des gens du monde entier. Mais là je ne suis vraiment pas en état d'apprécier les lieux.

Je vais dormir toute habillée cette nuit pour résister un peu au froid. J'espère que la musique qui tourne dans l'AJ (qui fête à la fois l'anniversaire de l'indépendance du pays et les 8 ans d'existence de l'établissement) sera une berceuse efficace... Pour l'instant elle a du mal à rivaliser avec la pluie...

~

Commentaires demain, pour l'heure au lit !



Commentaires

  1. Au moment où j'écris je suis au courant pour tes ennuis. J'ai fait tout ce qu'il me semblait possible de faire. SVP va lire tes mails et réponds-moi.Pour les commentaires on verra mieux demain,je ne suis pas très en verve car l'esprit préoccupé.Pour les protagonistes de la conférence, je ne leur tire pas mon chapeau à tous ces " bac +++".A demain pour de meilleures nouvelles- bien que plaie d'argent ne soit pas mortelle- et de meilleurs commentaires.

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