On continue de monter plein nord

Hello tout le monde,

Ce matin nous sommes enfin allées visiter le mercado modelo, où on trouve de tout et surtout, raison de mon intêret, des étals de guérisseurs et chamans. La région de Chiclayo a conservé la pratique des anciennes fois, visibles en particulier dans les villes de Tucume et de Ferrenafe. J'aurais bien voulu assister à une séance de guérison ou discuter avec un chaman qui utilise un vase en pierre en forme de crapaud, mais hélas il faut prendre RV à l'avance. Sans compter que les chamans sont peu enclins à parler de leur art, de peur de se faire voler leur énergie. Bref, il me faut me contenter des étals du marché. On y trouve de tout : les plantes et herbes locales, des morceaux d'animaux divers, des articles religieux (chrétiens mais aussi bouddhiques), des babioles chinoises, des élixirs miraculeux (surtout pour la sexualité et l'amour), des crèmes pour le visage (celle à base d'aloé vera et de bave d'escargot n'a pas eu grâce aux yeux de Mathilde), des bâtons en bois pour mener les cérémonies de guérisons, des colliers et objets shipibos... bref le parfait attirail pour préparer son rite maison. 

J'ai bien sûr enquêter sur les pratiques qui pourraient utiliser les grenouilles et les crapauds, mais à part quelques redites, j'ai glané peu d'informations utiles. Peu importe, nous avons passé du temps avec un homme qui nous a montré ses trésors (colliers, céramiques...) et bien sûr, j'ai craqué... J'ai également trouvé 2 galets qui me serviront pour faire les massages et qui en prime ont été bénis spécialement pour mon usage personnel lors d'une courte cérémonie.

Etal et allée du marché
Tête de condor, iguane, plumes de paon, bougies, herbes... Un petit aperçu du fourre-tout ésotérique

Après un détour pour acheter un nouveau cahier pour les exercices de japonais de Mathilde, nous quittons notre petit hôtel pour nous rendre à l'entreprise de bus Transportes Chiclayo. Pour le même prix quasiment que le trajet Trujillo-Chiclayo, le service est loin d'être équivalent. Pas de snack, sièges étroits, pas de climatisation (et en remontant vers l'Equateur, autant vous dire que les fenêtres sont grandes ouvertes!), écran de télé version nuit noire passant un film de série B en langue espagnole à peine audible. 

Réception de l'hôtel Hikari, une très bonne trouvaille à Chiclayo
Heureusement qu'il nous restait notre stock de bananes à grignoter!
Le confort mis à part, la route s'est avérée être une fois de plus une longue succession de sable, ponctuée de poteaux électriques, de quelques chemins de sable s'enfonçant vers l'intérieur des terres, d'une végétation rase écrasée par le soleil, de reliquats d'ordures à l'approche de quelque chemin, et de bien rares maisons...

Les bas-côtés de la route vers Piura

Habitation de hameau
Village à l'approche de Piura
Moyen de transport courant
Nous sommes arrivées à Piura après 3h de voyage, sous une chaleur lourde. Un chauffeur nous attendait pour nous conduire à l'hôtel 4 étoiles que nous nous offrons pour 2 nuits. Ok, c'est cher, mais on en a pour notre prix : cocktail à l'arrivée, porteur de bagages, savons artisanaux, baignoire, petits chocolats d'avant dormir... Bon la piscine est en réfection, mais on leur pardonne.

Un liiiiit !
On s'est baladé dans la ville de Piura, passant par l'office de tourisme (un vrai, enfin!), une agence pour réserver notre tour de demain, le long du fleuve asséché et de ses ponts métalliques sans grand intérêt, ses rues aux nombreuses banques et quelques façades coloniales (Piura fut la première ville édifiée par les Espagnols à leur arrivée au Pérou), ses habitants au standing certain et ses Beetles repeintes.

Défilé en l'honneur de l'anniversaire d'un collège de la ville
Après quelques courses pour le pique-nique de ce soir dans notre grande chambre, nous faisons un stop par le bar pour déguster un Pisco sour et un Pisco algarrobina. Hum, on s'habituerait bien à ce genre de vacances!

Algarrobina et chips de yucca
On refait le monde autour d'un pisco...
********
Et oui, un Pisco et on débat !
Je n'ai pas vu grand chose du trajet car encore une fois je me suis bien endormie !
Par contre l'arrivée à Piura et la prise en charge de Gilbert par notre taxi nous a encore valu quelques surprises. En effet, après avoir voyagé dans un coffre ouvert car trop petit, Gilbert a renouvelé l'expérience du transport sur le toit d'une voiture. A Chiclayo, Gilbert avait été amarré par un simple foulard d'un seul côté et on l'entendait aller et venir. Fort heureusement, à Piura, le chauffeur avait prévu son coup (il était prévenu) et il avait une corde. Certes pas bien grosse mais bon ! Il a donc pu entourer Gilbert mais ce n'était pas encore de l'amarrage de sureté ! Bref, j'en arrive à la conclusion qu'il faut que je rajoute des sangles dans ma panoplie outils de voyage !

Il faut noter également que les façades des hôtels ou autres bâtiments sont très bien aménagées, notamment celles des hôtels, banques, grands magasins, mais si les façades latérales n'ont pas d'ouvertures alors ils ne s'embêtent pas à couvrir les briques même pas avec du crépi !
Autre chose à observer : l'énorme problème du traitement des déchets. Ils jonchent le sol de toutes parts !

Enfin, un détail de la culture Lambayeque : il y avait des seigneurs qui se faisaient transporter sur des sièges portés par des serviteurs tout ça pour ne pas fouler le sol !  Comprenez que le personnage était sacré et qu'il ne pouvait fouler le même sol que la populace au risque d'attraper une maladie ! Ah ces grands hommes !!! Observez :

Seigneur de Sican ne foulant pas le sol !




Ca ne vous rappelle pas quelqu'un :

La Senora de Bordo !
Cet après-midi nous avons visiter la ville et découvert les trottoirs de Piura : ça c'est du trottoir ! Plus haut que la moitié du bord extérieur de l'épiphyse de l'ulna ! Trop pratique avec Gilbert dont la circonférence du cercle ne dépasse pas le périmètre acquis ! Et oui il est 22h15 après quelques Pisco !

Sandra, chemin faisant, nous guidait vers une vue qui devait être des plus sympatique, mais ... La bonne blague le rio était à sec : demi tour, marche arrière, à gauche gauche ! (Et oui il était bon le Pisco, surtout le 2e, le vrai pas celui du cocktail offert !).

Nous avons tenté de faire les boutiques pour trouver une tenue en accord avec notre hôtel pour aller déguster notre cocktail mais nous avons abandonné devant l'adversité car les vêtements ne valent pas les prix affichés ! Point trop n'en faut ! Ainsi nous sommes aller boire notre Pisco en chaussures de rando pour l'une et chaussure de piscine pour l'autre. Le seul accessoire fut un bijou ! En tout cas nous nous sommes bien amusées devant la télé qui passait de la variété des années 70-80, du disco au rock.

Et maintenant, après un petit pique-nique dans la chambre, dodo ! Nous attendons avec impatience le petit déjeuner de demain qui se trouve être un buffet. Nous comptons faire des réserves pour le midi et le soir ! Pas de perte ou de gaspillage !




Commentaires

  1. hello vous deux
    (d'abord merci fille pour tes réponses)
    je ne m'ennuie pas en vous lisant, je sens que vous avez la pêche, et c'est chouette de voyager avec vous.
    profitez bien de votre hôtel et de ses bons services et pisco..
    Miss banane et Majesté Senora de bordo bonne route pour la suite
    à demain, bizzzzzzz

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